9/10/2008

PÈRE LAVAL - Messe à Sainte-Croix hier

L'évêque invite les parents à accorder du temps à leur famille

Mersi Per Laval, tonn transmet nou to la foi. Conformément au thème choisi cette année pour le pèlerinage en hommage au Père Laval, l'évêque de Port-Louis, Mgr Maurice Piat, s'est appesanti sur l'importance pour les parents d'abandonner un peu leurs distractions et de prendre le temps d'être à l'écoute de leur famille. La "flamme", symbole de foi et de valeurs telles que transmises par le Père Laval, est " en danger ", dit-il. C'était lors d'une messe hier soir, à l'occasion de l'anniversaire de la mort de l'apôtre des pauvres.

Comme pour ne pas déroger à la coutume du 8 septembre, soit la veille de l'anniversaire de la mort de celui dont on fêtera l'an prochain les trente ans de béatification, les pèlerins mauriciens sont venus nombreux une fois de plus se recueillir à son tombeau, déposant fleurs et bougies sur le caveau. Nombreux étaient ceux, par ailleurs, qui ont assisté à la messe présidée par l'évêque de Port-Louis à l'extérieur de l'église.

Certains avaient marché, d'autres étaient venus en bus et d'autres encore en voiture. Mais, tous étaient venus prier celui qui comme l'a décrit l'évêque, " ti enn papa ki ti ena bokou lafeksion me osi ki ti kapav dir nou fran ki nou pese ".

Pourquoi les Mauriciens aiment-ils tant se rendre au tombeau du Père Laval, se rassembler et se rappeler ce qu'il a réalisé pour les Mauriciens ? C'est par cette question qu'il dit se poser à lui-même chaque année que l'évêque a débuté son homélie. " Je crois que nous, Mauriciens, nous aimons le Père Laval parce qu'il nous a montré, à travers sa parole et son exemple que Dieu aime ses enfants à Maurice, même les plus rejetés, les plus dan pins. Le Père Laval nous a montré que nous avons nous aussi la capacité de transmettre la flamme ". Le Père Laval, poursuit-il, a choisi, à son époque, des Mauriciens et Mauriciennes simples mais avec un grand cœur. " Il leur a fait confiance, les a formés, leur a confié des responsabilités, les a catéchisés et les a encouragés à l'entraide sociale. Ils ont pu construire des chapelles partout à travers Maurice. Il leur a donné des missions comme s'occuper des malades ". L'évêque devait citer plusieurs noms dont Emilien Pierre, Jean-Marie Prosper, Edouard Labelle etc. C'est grâce à ces personnes, dit-il, qui ont cru dans le Père Laval, que la flamme de la foi a pu se transmettre de génération en génération.

Aujourd'hui, toutefois, devait-il souligner, " nous sentons que cette flamme que nous avons reçue depuis l'époque du Père Laval à travers nos prêtres, nos parents et familles, est en danger. Il y a toutes sortes de coups de vent - manières de vivre - qui sont en train de détruire notre vie, voulant éteindre la flamme, par exemple la drogue, la pornographie, les relations sexuelles bonavini, lavi zougader, l'infidélité ".

L'évêque a dit rencontrer nombre de parents inquiets, qui ne savent plus comment s'y prendre pour transmettre à leurs enfants les valeurs qu'ils ont eux-mêmes reçues. " Le Père Laval a aimé les parents. Aimons les parents ". Mgr Piat a raconté avoir une fois rencontré un père de famille, qui après son travail, aimait aller " anba la boutik boir enn tigit, zoue domino e dam e rant lakaz tar ". Un jour, poursuit l'évêque, alors qu'il regardait un sketch sur l'abandon des enfants par leurs parents, le père de famille en fut si touché qu'il n'eut plus envie de jouer aux dominos et de rentrer tard chez lui. Il décida de s'occuper de son enfant. " L'autre jour, je l'ai rencontré et il m'a dit que non seulement, son enfant a réussi à son HSC mais a décroché un diplôme de France. Cela montre que quand un parent accorde de l'attention à son enfant, il y a de grands fruits qui en sortent ". Il devait citer un autre exemple d'une mère de famille dont les enfants faisaient chacun une activité séparément. Un jour, elle décida qu'au moins une fois par semaine, toute la famille devait dîner ensemble. " Il y a une grande valeur dans le partage. Le partage de notre vie, nos joies, nos peines."

Pour Mgr Piat, " la flamme ne se transmettra pas automatiquement. Il faut prendre le temps d'écouter, d'abandonner un peu ses distractions et accorder de l'attention à votre famille ".

Le Mauricien

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