Ferveur, piété, recueillement animeront le cœur de ces milliers de pèlerins, toutes communautés confondues, qui convergeront vers Ste-Croix. Retour Sur les traces du bienheureux Jacques-Désiré Laval avec Benoît Smerecki.
La vie du jeune Jacques-Désiré Laval était marquée par l’exemple admirable de sa mère. Affectueuse et tendre, elle était une âme très charitable secourant les pauvres des campagnes normandes.
À 14 ans, il entre au petit séminaire d’Évreux. Mais, jeune, frivole et paresseux, il s’y ennuie et rentre chez lui. Son père, mécontent, l’assigne aux plus rudes des travaux de la ferme. Le jeune Jacques reprend ses études et est envoyé au collège Stanislas à Paris.
Doué d’une brillante intelligence, il est reçu bachelier-es-lettres à l’âge de 22 ans. En 1825, il est reçu bachelier-es-sciences physiques et est reçu médecin le 21 août 1830.
Le 3 février 1835, un évènement important a failli provoquer la mort du jeune médecin: il fait une terrible chute de cheval. Il reconnaît alors l’appel de Dieu. «Si je suis vivant, c’est que Dieu m’appelle ailleurs (…) J’ai embrassé la médecine et aujourd’hui, je vois que j’ai eu tort. Dieu m’appelle à être prêtre. C’est ma vocation…»
Le 22 décembre 1838, Jacques-Désiré Laval est ordonné prêtre par Mgr Hyacinthe de Quelen.
Le 8 janvier 1839, il est envoyé à Pinterville, qu’il quitte le 21 février 1841, déclarant après la messe: «Je m’en vais… c’est que Dieu me veut missionnaire.»
Il s’embarque sur le navire Tanjore, à destination de Maurice, le 4 juin 1841, avec Mgr William Collier, évêque bénédictin et d’autres prêtres. Le 13 septembre 1841, le Père Laval débarque à Maurice. Il reçoit la charge de la Mission des Noirs. On le tourne en ridicule: «Pauvre abbé, il perd son temps.»
Il commence par apprendre le créole, fait le catéchisme avec les Noirs affranchis, leur enseigne l’Évangile, forme et envoie ses premiers laïcs évangéliser les Noirs, leur enseignant le catéchisme en créole.
Sa foi héroïque, admirable, extraordinaire, son courage inébranlable, son amour mystique pour Jésus-Christ, et à travers lui, Dieu notre Père et sa dévotion exemplaire à Marie, font déjà de lui, un «Saint».
Ce 9 septembre 2010, Maurice a-t-elle vraiment changé depuis septembre 1841 sur le plan moral, social où régnaient misère, racisme, corruption, injustice sociale, immoralité? Comment réagissons-nous, Mauriciens, face aux fléaux sociaux d’aujourd’hui? Sommes-nous conscients que le combat pour une île Maurice plus juste, humaine, solidaire des pauvres dépend de chacun de nous? Soyons tous de vrais patriotes, engagés dans le combat pour la dignité humaine… à l’exemple du Père Laval.
Gérard Clermont, La Vie Catholique
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