En 1703, Claude Poullart des Places, (1679-1709) jeune aristocrate breton, ordonné prêtre après avoir renoncé à une carrière au Parlement de Rennes, regroupe des étudiants pauvres désireux d'être prêtres et de servir dans des paroisses pauvres. Ainsi naissent la Société et le séminaire du Saint-Esprit, qui sera, dès1816, chargé de fournir le clergé de toutes les colonies françaises. En 1841 François Libermann, né dans une famille juive, fils du rabbin de Saverne, converti au catholicisme, fonde la Société du Saint-Cœur de Marie. Son but est l'apostolat auprès des Noirs d'Afrique et auprès des Esclaves devenus libres dans les Îles de Saint-Domingue (Haïti) et de Bourbon (La Réunion).
En 1848, la Société fondée par Libermann regorge de vocations mais n'a pas de statut juridique précis. Celle de Poullart des Places existe officiellement mais est à bout de souffle. Or, les buts des deux Congrégations sont très voisins. Les membres de la Société du Saint-Cœur de Marie entrent dans la Congrégation du Saint-Esprit qui devient ainsi l'héritière d'une double tradition, riche des intuitions communes de ses deux fondateurs. Aujourd'hui, particulièrement développée en Afrique, la congrégation missionnaire du Saint Esprit compte plus de 3 000 spiritains, dont 745 Français, 550 Irlandais, 270 Hollandais, 310 Nigérians, 180 Portugais dans 55 pays.
Notons que les évêques de Port-Louis et des Seychelles, les Mauriciens Maurice Piat et Denis Wiehe, sont, tous deux, spiritains.
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