9/05/2007

De la Normandie à l’Ile Maurice

Jacques Désiré Laval est né le 18 septembre 1803 dans un petit village en Normandie. Issu d’une famille de cinq enfants, il a un père maire de commune qui se signale par son sens de l’autorité. Sa mère était, elle, très sensible aux pauvres et n’hésitait pas à accueillir des mendiants à la maison pour leur offrir à manger.

Dès son jeune âge, il se destine à être curé ou médecin. A 13 ans, il est envoyé chez un oncle qui consacre de son temps à instruire de jeunes enfants qui désirent aller au séminaire. En 1825, il est reçu bachelier ès lettres. II choisit la médecine. Le docteur Laval vit un drame intime par la suite. Il ressent l’appel de la prêtrise mais au moment d’entrer au confessionnal, il recule et s’en va. Finalement, en 1834, il se rend chez le curé d’un village voisin. Ce dernier l’aide à revenir vers Dieu. En août 1840, deux séminaristes passent à la cure du Père Laval. Dans leurs conversations, ils parlent d’un projet de société missionnaire pour les colonies. Voici que vers la fin de l’année 1840, passe à Saint-Sulpice Mgr William Collier, bénédictin anglais, qui vient d’être nommé vicaire apostolique de Maurice. Il est venu demander des prêtres.

En janvier 1841, le Père Laval est autorisé à partir pour Maurice où il reçoit la charge de la Mission des Noirs, puis en janvier 1842, celle d’aumônier de prison. En 1845, il fait l’expérience de sa première chapelle, à Petite-Rivière. Il en tirera la conclusion qu’il faut aller chercher les gens chez eux, en construisant une chapelle dans chaque village. En 1854 éclate le choléra. Le Père Laval, avec d’autres pères, se dévoue jusqu’aux limites de ses forces pour porter les secours de la religion auprès des mourants. Le 7 octobre 1860 il écrit un sermon dans lequel il mentionne l’affaiblissement de la vie chrétienne. Il ne donnera pas ce sermon. Quand il s’est avancé pour parler, il s’est écroulé, frappé d’une thrombose.

Pendant quatre ans, le Père Laval va supporter la maladie. Le 9 septembre 1864, il meurt dans l’après-midi, après avoir répété longuement ce verset du psaume : “J’étais dans la joie, quand on m’a dit : allons à la maison du Seigneur.”

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