Rénovation. Respect du patrimoine. Sécurisation. Ce sont là les maîtres mots qui caractérisent les travaux en cours actuellement à Sainte-Croix.
Sitôt que l'on pénètre la cour de l'église paroissiale, le regard est vite attiré par les ouvriers du ministère de l'Environnement affairés à repeindre les grillages métalliques. Plus loin, au caveau, un petit groupe s'attelle à en repeindre le toit.
«L'Environnement ne compte pas s'arrêter en si bon chemin, s'exclame le père Bernard Hym, responsable du Centre Père-Laval. Par mesure de sécurité, il envisage aussi de placer des barrières de sécurité autour du caveau et du centre Émilien-Pierre. Un dispositif qui permettra de retenir la foule.»
Aspect originel pour le gisant
A l'intérieur du caveau, Rassou Sentil, artistre-peintre de Chiennai, Inde, a mis, le 14 août dernier, la dernière touche à un travail minutieux pour redonner au gisant statue placée au-dessus du caveau son aspect originel. Un gisant réalisé par le frère Vital et achevé en 1870.
Cette œuvre de restauration et de réhabilitation est financée par Oopneeshaad Gowtam Bheekhary. «Le Père-Laval est un lieu où je me sens à l'aise, écouté et exaucé, explique-t-il. C'est un lieu important pour la Nation mauricienne. Il y a quelque temps, priant sur la tombe du Père-Laval, j'ai constaté que la peinture était quelque peu écaillée. J'ai approché un prêtre de la paroisse, l'encourageant à voir de visu, à Bel-Air/Rivière-Sèche, le travail réalisé par Rassou dans le temple.»
«Le gisant a été réhabilité ; les fentes repérées ont été colmatées. Et l'ouvrier indien a effectue un véritable travail d'artiste-peintre pour lui redonner toutes les nuances de l'époque», se réjouit le père Hym. Ce, en rappelant que «la dépouille du Père-Laval n'a jamais quitté Sainte-Croix. Elle repose dans le sarcophage au-dessus du gisant ; avec le corps dans le sens contraire par rapport à la statue.»
Hommage aux spiritains
L'autre travail lié au patrimoine consiste en l'érection d'un mémorial dans le cimetière des spiritains. «L'idée est de refaire l'entourage de la fosse commune, qui est esquinté. D'ériger un mur en roches, avec tout autour les noms des deux cents spiritains qui ont travaillé à Maurice. La grande majorité y est enterrée. D'autres aux cimetières de Saint-Jean, Petite-
Rivière, Mahébourg, New-Grove et Pamplemousses. D'autres, encore, sont morts ailleurs et enterrés en Europe ou en Afrique», poursuit le père Hym.
Une belle grille sera placée à l'entrée, avec sur les piliers deux plaques. L'une justifiant la raison d'être du mémorial et l'autre rendant hommage au commanditaire de l'ouvrage : le ministère de la Communication.
Le «grand buste» au musée
Par ailleurs, bientôt, le centre Père-Laval pourra abriter les originaux des deux bustes du Père-Laval réalisés par Adrien d'Epinay, une année avant la mort de l'Apôtre des Noirs. Des bustes qui ont, par la suite, inspiré d'autres artistes.
«Celui que nous appelons le 'petit buste' est la propriété des spiritains ; il est exposé au centre Père-Laval. L'autre, le 'grand buste', offert par la famille d'Epinay, est propriété de la mairie de Port-Louis, relate le père Hym. Le père Louis Verchère avait négocié avec la municipalité pour que l'original du grand buste soit déposé au musée de Sainte-Croix.»
La mairie de la capitale a agréé à cette demande. Le grand buste est actuellement restauré par l'artiste Écosse Pierre et restera par la suite au musée. En retour, une copie qui ne craint pas les intempéries sera remise à la mairie.
«Notre démarche s'explique par une volonté de protéger cette pièce historique du patrimoine religieux et mauricien. Toutefois, il est clair que nous n'en sommes pas les propriétaires ; ces derniers étant la municipalité portlouisienne», souligne le responsable du centre Père-Laval.
Valoriser la spiritualité libermanienne
A la droite de la cure et à l'arrière du centre Père-Laval, une belle construction, mariant le béton et la tôle, a récemment vu le jour. Elle fera office de bureaux pour les pères Marcel Maillot, Bernard Reniers, Jocelyn Grégoire et Jean Pédrono.
Tout un espace donc pour mieux accueillir les pèlerins. Prendre du temps auprès du père Laval, sa vie et son œuvre et, pourquoi pas, se projeter dans l'époque actuelle... Et mieux apprécier la spiritualité libermanienne. Spiritualité qui se veut une «colonne vertébrale» en vue de mieux armer les laïcs dans leur engagement missionnaire, conclut le père Bernard Hym.
Danièle Babooram, La Vie Catholique
Sitôt que l'on pénètre la cour de l'église paroissiale, le regard est vite attiré par les ouvriers du ministère de l'Environnement affairés à repeindre les grillages métalliques. Plus loin, au caveau, un petit groupe s'attelle à en repeindre le toit.
«L'Environnement ne compte pas s'arrêter en si bon chemin, s'exclame le père Bernard Hym, responsable du Centre Père-Laval. Par mesure de sécurité, il envisage aussi de placer des barrières de sécurité autour du caveau et du centre Émilien-Pierre. Un dispositif qui permettra de retenir la foule.»
Aspect originel pour le gisant
A l'intérieur du caveau, Rassou Sentil, artistre-peintre de Chiennai, Inde, a mis, le 14 août dernier, la dernière touche à un travail minutieux pour redonner au gisant statue placée au-dessus du caveau son aspect originel. Un gisant réalisé par le frère Vital et achevé en 1870.
Cette œuvre de restauration et de réhabilitation est financée par Oopneeshaad Gowtam Bheekhary. «Le Père-Laval est un lieu où je me sens à l'aise, écouté et exaucé, explique-t-il. C'est un lieu important pour la Nation mauricienne. Il y a quelque temps, priant sur la tombe du Père-Laval, j'ai constaté que la peinture était quelque peu écaillée. J'ai approché un prêtre de la paroisse, l'encourageant à voir de visu, à Bel-Air/Rivière-Sèche, le travail réalisé par Rassou dans le temple.»
«Le gisant a été réhabilité ; les fentes repérées ont été colmatées. Et l'ouvrier indien a effectue un véritable travail d'artiste-peintre pour lui redonner toutes les nuances de l'époque», se réjouit le père Hym. Ce, en rappelant que «la dépouille du Père-Laval n'a jamais quitté Sainte-Croix. Elle repose dans le sarcophage au-dessus du gisant ; avec le corps dans le sens contraire par rapport à la statue.»
Hommage aux spiritains
L'autre travail lié au patrimoine consiste en l'érection d'un mémorial dans le cimetière des spiritains. «L'idée est de refaire l'entourage de la fosse commune, qui est esquinté. D'ériger un mur en roches, avec tout autour les noms des deux cents spiritains qui ont travaillé à Maurice. La grande majorité y est enterrée. D'autres aux cimetières de Saint-Jean, Petite-
Rivière, Mahébourg, New-Grove et Pamplemousses. D'autres, encore, sont morts ailleurs et enterrés en Europe ou en Afrique», poursuit le père Hym.
Une belle grille sera placée à l'entrée, avec sur les piliers deux plaques. L'une justifiant la raison d'être du mémorial et l'autre rendant hommage au commanditaire de l'ouvrage : le ministère de la Communication.
Le «grand buste» au musée
Par ailleurs, bientôt, le centre Père-Laval pourra abriter les originaux des deux bustes du Père-Laval réalisés par Adrien d'Epinay, une année avant la mort de l'Apôtre des Noirs. Des bustes qui ont, par la suite, inspiré d'autres artistes.
«Celui que nous appelons le 'petit buste' est la propriété des spiritains ; il est exposé au centre Père-Laval. L'autre, le 'grand buste', offert par la famille d'Epinay, est propriété de la mairie de Port-Louis, relate le père Hym. Le père Louis Verchère avait négocié avec la municipalité pour que l'original du grand buste soit déposé au musée de Sainte-Croix.»
La mairie de la capitale a agréé à cette demande. Le grand buste est actuellement restauré par l'artiste Écosse Pierre et restera par la suite au musée. En retour, une copie qui ne craint pas les intempéries sera remise à la mairie.
«Notre démarche s'explique par une volonté de protéger cette pièce historique du patrimoine religieux et mauricien. Toutefois, il est clair que nous n'en sommes pas les propriétaires ; ces derniers étant la municipalité portlouisienne», souligne le responsable du centre Père-Laval.
Valoriser la spiritualité libermanienne
A la droite de la cure et à l'arrière du centre Père-Laval, une belle construction, mariant le béton et la tôle, a récemment vu le jour. Elle fera office de bureaux pour les pères Marcel Maillot, Bernard Reniers, Jocelyn Grégoire et Jean Pédrono.
Tout un espace donc pour mieux accueillir les pèlerins. Prendre du temps auprès du père Laval, sa vie et son œuvre et, pourquoi pas, se projeter dans l'époque actuelle... Et mieux apprécier la spiritualité libermanienne. Spiritualité qui se veut une «colonne vertébrale» en vue de mieux armer les laïcs dans leur engagement missionnaire, conclut le père Bernard Hym.
Danièle Babooram, La Vie Catholique
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