6/27/2008

Anniversaire - Cardinalat de Mgr Jean Margéot


Un homme au service d’un pays

28 juin 1988 : 28 juin 2008. Vingt ans depuis que Mgr Jean Margéot, premier évêque mauricien du diocèse de Port-Louis, est appelé à travers, le cardinalat que lui confère Jean-Paul II, à de hautes responsabilités au service de l’Eglise universelle.

Des responsabilités qui découlent de la grande reconnaissance que Rome, et plus particulièrement du pape Jean-Paul II, porte à Mgr Margéot et à l’Eglise locale. Un évêque qui a su guider son peuple dans la transition vers l’indépendance, qui à travers ses nombreuses lettres pastorales a su faire résonner les valeurs chrétiennes, prendre position, dénoncer, quand il le fallait, proposer et ouvrir de nouvelles avenues quand l’occasion se présentait.

Un évêque qui ne s’est pas gêné pour aller à contre-courant, proposant par le biais de l’Action Familiale, une méthode naturelle de contrôle des naissances, et élevant la voix pour inciter au respect de la Vie. Un évêque qui a fait du rapprochement des Eglises et des îles de la région une des ses priorités.

Rayonnement de l’Eglise

C’est le 29 mai, alors qu’il était en visite pastorale à Rodrigues, que Mgr Margeot apprendra la nouvelle de son élévation au cardinalat. Nouvelle qui sera officielle à Maurice le 30 mai. Ainsi, l’évêque de ce petit diocèse – petit par la taille certes – est parmi les 25 nouveaux cardinaux créés par Jean-Paul II lors de son 4e consistoire.

Tous les propos du cardinal Margéot – de l’officialisation de la nouvelle, à la cérémonie de remise de la barrette cardinalice, le 28 juin, dans la Salle Paul VI, à Rome, en passant par la belle action de grâce du 17 juillet 1988, à Marie-Reine-de-la-Paix – convergeront vers trois idées majeures.

Service

D’abord, sa volonté de servir l’Evangile. Volonté fortement exprimée lors du sacre épiscopal. Une volonté de «porter témoignage au Christ ressuscité et à son Evangile de vérité, de justice et de paix, jusqu’au don de la vie, jusqu’au sang de martyr si nécessaire».

Celle de favoriser, de promouvoir l’unité au sein de cette île Maurice plurielle. «Il est capital, insistera ainsi le cardinal Margéot que les communautés ne s’ignorent et ne se retirent pas derrière des cloisons étanches». Mais aussi l’urgence d’un développement à visage humain. Son cardinalat qu’il met «au pied de notre île Maurice» servira aussi à «donner un sens, comme un souplement d’âme, un surcroît de justice, de sagesse, de bonté à cette croissance économique, à ce développement pour qu’il soit pleinement et totalement humain».

Un homme de service que nous ne pouvons que saluer bien bas en ce 20e anniversaire de son cardinalat.

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