
Le 6 janvier 1842, le Père Laval fut alors nommé aumônier des prisons et chargé d’instruire les détenus. Cet apostolat délicat avait été jusque-là complètement négligé. Prosper d’Epinay, président du conseil d’administration des prisons devint un ami du Père Laval qui gagna ainsi l’estime et la reconnaissance des autorités.
La nouvelle prison, inaugurée en 1838, était à cinq minutes de la cathédrale, à gauche de l’Hôtel de Ville. Les quatre-vingt-douze cellules avaient été prévues chacune pour un seul prisonnier. En 1842, chaque cellule hébergeait trois prisonniers. La prison était pleine d’hommes et de femmes aigris par leur sort, endurcis par le mal et il fallait un grand dévouement, une charité inventive et ingénieuse pour vaincre les résistances de ces gens dégradés.
Le Père Laval se rendait à la prison deux fois par jour, à 5 heures et 17 heures pour voir ses amis : les criminels ou les meurtriers, les condamnés à mort, des hommes sans foi ni loi.
Le Père Laval, heureux d’avoir été désigné pour cette « belle tâche », avait le temps de faire quelques prières ou un cantique et une courte instruction à chaque visite. Après les refus et les insultes des premiers temps, ce fut d’abord l’étonnement des détenus devant ses manifestations de tendresse : sa bonté, sa patience, sa bienveillance triomphaient de bien des oppositions !

Le missionnaire s’efforçait, avec l’aide d’un interprète, de convertir les condamnés à mort et les accompagnait sur l'échafaud, situé à la Plaine Verte. Là, il se tenait auprès d’eux jusqu’au dernier moment, partageant leur prière et leur faisant baiser la croix.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire